Dialogue avec mon jardinier

Avis à la population !

"Conçu comme un jeu de pistes, le Rallye de la fraîch’attitude vous fera (re)découvrir l’univers des fruits et légumes à travers différents lieux parisiens souvent méconnus.
Durant cette journée, et tout au long d’un parcours pédestre, vous répondrez à des énigmes faisant appel à votre observation, à votre sagacité et à votre culture.

Constituez une équipe de 1 à 4 personnes, inscrivez-vous et participez !
Le départ aura lieu samedi 9 juin 2007 au 60 rue du Faubourg Poissonnière, Paris 10e entre 9h00 et 11h00.

Frais de participation : Gratuit"

Nous on est inscrits... Faites-nous savoir si l'idée vous tente !

Nouvelle génération...

Atget à la BnF

Marchande de poissons, place Saint-Médard, 1899 © BnF

Après l'univers fluo de Gallierock, enchaînons avec la sobriété des expos de la Bnf... Séries de photos noir et blanc alignées sur des murs gris, ils auraient peut-être pu faire un effort de scénographie tout de même... D'autant que vu l'amabilité des agents d'accueil, il ne faut pas arriver déprimé !

Heureusement, le sujet se suffit à lui seul. Et là, ça ne se décrit pas, il faut vraiment le voir pour éprouver cette incroyable sensation de retour dans le temps provoquée par ces photos vieilles d'un siècle. On identifie les rues de Paris sans vraiment les reconnaître, et les visages de nos arrière-grands-parents, aussi vivants que s'ils avaient été photographiés hier, nous plongent dans un quotidien que l'on ne connaîtra jamais...

Coin rues Saint-Médard et Mouffetard, 1905 © BnF

Environ 1h30 de visite (c'est-à-dire beaucoup de photos...)

Boulevard de Strasbourg, 1912

Site officiel

Gallierock

Rare musée parisien ouvert un jour férié, c'est déjà un bon point en ce moi de mai...
Je n'ai jamais été déçue par les expos de Galliéra, et la tendance se confirme ! Avec la palme de l'originalité pour celle-ci, grâce à son esprit jeune et décalé.

J'avoue, je ne connaissais Jean-Charles de Castelbajac que de nom jusqu'à présent, sans avoir d'images de ses créations dans la tête. Alors voilà, pour ceux qui sont dans mon cas, JC/DC, ça ressemble à ça :


Originalité de l'expo (outre les pièces elles-mêmes) : JC/DC est intervenu dans la conception de cette rétrospective, et a par exemple tagué les murs de ses appréciations...

4 salles, 4 esprits :
1) entrée en matière avec une installation étourdissante : le "kubrick's cube", totalement hypnotisant ;
2) pour les fétichistes de l'histoire : chasuble de Jean-Paul II, robe de chambre de Napo Ier et autres cheveux de Marie-Antoinette...
3) salle de bal disco pour créations-hommages au Pop Art :
4) et le bouquet final avec un éclatant pèle-mèle des créations de l'artiste...

Prévoir une bonne heure de visite, pour en avoir plein les mirettes, et les oreilles aussi (cf. le nom de l'expo)...

Infos pratiques

Mes voisins vont me détester...

Mika...

J'écoute cette chanson en boucle depuis des jours, et comme il fait beau, toutes les fenêtres de l'appartement sont ouvertes ! J'ai eu peur d'avoir des ennuis avec mes voisins, alors pour remédier au problème je suis allée acheter l'album... comme ça on varie un peu les plaisirs ! Toutes les chansons sont absolument géniales (du substantif "génie"), c'est du Queen à la sauce années 2000, avec petite influence opéra, tantôt péchu, tantôt plus doux, lyrique...

Vous trouverez facilement sur Google Video les deux premières chansons de l'album, Grace Kelly et Lollipop, très différentes de ce morceau. Et puis ne pas louper aussi les vidéos de son passage à Taratata, histoire de devenir totalement fans (il a qualque chose de terriblement sexy quand il chante...) !
Ah j'oubliais : le loustic n'a que 23 ans !

Edit : je viens d'apprendre que Ségolène ouvre ses meetings avec cette chanson... grrr...

Les Gupta au Grand Palais

Tête de Buddha, Ve siècle, Uttar Pradesh Archaeological Museum © Aditya Arya

Petit recadrage historique : les Gupta, c'est une dynastie présente dans le nord de l'Inde du IVe au VIe siècle (après, les Huns sont venus bousculer tout ça...). En France, ils sont connus essentiellement de quelques savants érudits, des conservateurs du musée Guimet, d'une poignée de passionnés de l'art de l'Inde classique, et de tous les anciens élèves de l'école du Louvre, traumatisés par cet épisode douloureux.

Résultat : au moins il n'y a pas trop de monde dans les salles ! Par contre, autant vous prévenir, mieux vaut consulter son petit manuel de survie du bouddhisme et de l'hindouisme avant de venir pour ne pas vite être largué du point de vue mythologique. Les cartels ne sont vraiment pas terribles à ce niveau. Personnellement j'aurais bien aimé des écrans vidéos pour me laisser conter cette mythologie en images...

Les oeuvres, des sculptures en grès rouge ou beige selon les écoles, sont heureusement superbes. Elles n'ont rien à envier à la statuaire grecque ou romaine, plus ancrée dans notre culture. Si certains drapés en ont reçu l'influence, le modelé des corps (et notamment des petits bidous...) et le détails des ornements (bijoux, coiffures...) n'appartiennent qu'à l'art indien. Le déhanchement des "gardiens de portes"et les seins énormes des déesses hindoues aussi. De même que la sérénité qui se dégage des Buddhas.

Prévoir 1h30 de visite (l'expo n'est pas très grande, mais le prix reste toujours le même : 8€ en tarif réduit...)

La scénographie hyper-tristoune (mais sans doute pointue techniquement car il faut les faire tenir debout ces géants de pierre...) contraste avec l'explosion de couleurs de l'espace-librairie archi-complet sur l'Inde. Je m'y suis presque plus régalée que dans les salles d'expos !

Le site officiel

Hammam

Le Bain turc d'Ingres, 1862, musée du Louvre

Vendredi, j'ai testé un truc que je n'avais pas encore fait : une journée au hammam entre copines...

En fait, l'ambiance, c'est plutôt ça :

Ben oui, le hammam, à la base, c'est quand même une pièce où le taux d'humidité atteint les 100 % (et la température 50 degrés)... Résultat, on a chaud, on dégouline, on n'y voit rien, ça pique aux yeux, on a les cheveux tout mouillés... et pourtant qu'est-ce que c'est bien ! Parce que au hammam, il n'y a pas que le hammam ! Il y a aussi le sauna qui fait suer, la piscine qui fait nager, la pierre chaude pour lézarder, le gommage qui décape, le massage pour tout oublier, les mamas orientales qui vous bichonnent à la chaîne, les céramiques colorées et le thé à la menthe... Alternez tout ceci dans l'ordre désiré, et vous avez une parfaite journée d'égoïste où l'on ne pense à rien d'autre qu'à soi !

Pénélope Jolicoeur

J'adore le coup de crayon et l'auto-dérision de cette nana ! Allez donc jeter un petit coup d'oeil sur son blog, c'est très sympa... Je l'ai découvert un peu par hasard, maintenant il est dans mes favoris !

Qui l'eut cru ?

Eh oui, Korn aussi peut faire de jolies reprises...

Lalique au musée du Luxembourg

Broche Quatre paons sur une branche de pin © Shoichi Kondo / Adagp, Paris 2006

Oh la la ! Oh la la ! Coup de coeur absolu ! Bon d'accord, évidemment, je savais avant d'y aller que ça me plairait, Art Nouveau oblige... Mais je ne m'attendais pas à être séduite à ce point ! Les formes langoureuses, généreuses... Les couleurs, variées, brillantes... Les motifs, élégants, poétiques, naturalistes... Trop d'émotion... :-)

Ce n'est pas très grand, mais prévoir 2 bonnes heures de visite, qui passent très rapidemment...
Par contre, éviter les heures de pointe, parce que, forcément, les oeuvres sont toutes petites et créent des bouchons devant les vitrines ! (à midi c'est bien, mais 14h c'est la cata...)

Site du musée du Luxembourg

Praxitèle au Louvre

"Vénus d'Arles"

Photo PHILIPPE GROLLIER/TEMPS MACHINE POUR "LE MONDE"

Voilà l'expo-événement du moment pour le Louvre, voulue depuis plus de 20 ans par les conservateurs du Département des antiquités grecques...
Et en effet, c'est très réussi, et particulièrement esthétique : tout est fait pour magnifier le nu, et son "inventeur" en sculpture, Praxitèle. Bien sûr, la plupart des pièces exposées sont des copies romaines, car les quelques musées qui possèdent des originaux du IVe siècle se sont montrés frileux à faire voyager leur trésor. Mais à la fin de l'expo, surprise ! Un immense satyre en bronze, tout vert, découvert en mer il y a 10 ans, et qui est peut-être une oeuvre du maître. Peut-être. En tout cas il est très beau, gracieux, troublant.

La scénographie, très sombre, fait ressortir la blancheur du marbre et concentre le regard sur les courbes des corps. Mais cette harmonie de noir et blanc nie par la même occasion le fait que ces statues étaient peintes à l'origine... J'aurais bien aimé en voir au moins une reconstitution, un peu à l'instar de cathédrale d'Amiens avec ses éclairages polychromes les soirs d'été...

Autre petit regret : comme souvent au Louvre, les cartels sont écrits par des conservateurs érudits qui semblent oublier que le public n'a pas forcément leurs références, et s'attardent sur des points de détail sans importance pour les non-spécialistes : j'aurais par exemple préféré qu'on m'explique les caractéristiques du style de Praxitèle avant de se lancer dans la différence entre les termes "praxitélien" et "praxitélisant" !

A la fin de l'expo, on peut se rendre dans la salle Saint Louis (vous savez, celle avec les restes de colonnes du Louvre médiéval), pour voir une installation lumineuse autour de l'éclairage des sculptures. Des petits boutons permettent de faire joujou en changeant le mode d'éclairage. C'est rigolo, et intéressant aussi.

Prévoir 1h à 1h30 de visite.

Ah j'oubliais !
Le livre d'or : Miracle ! Même les Mamies du Louvre ont apprécié ! Bel exploit !

Lien vers le site officiel de l'expo

Le Dernier Roi d'Ecosse

Voilà un film qui nous rappelle à quel point l'espèce humaine est désespérante...

Et à quel point le pouvoir et la flatterie peut hypnotiser même les meilleures âmes.

On y voit comment un grand enfant aux allures de nounours en arrive, par désir de revanche sur le colonialisme et à coup de caprices, à tuer 300 000 de ses semblables, y compris sa femme et son plus fidèle conseiller.

Forest Whitaker incarne un Idi Amin redoutable car jovial et attachant, et comme le héros du film le spectateur se laisse charmer par son charisme. Pour finalement se prendre de plein fouet les horreurs du despotisme.

Avertissement : vers la fin du film on a droit à une scène particulièrement difficile à regarder, où le héros, trompé dans sa naïveté, se fait crocheter vivant. Jusqu'au dernier moment on se dit que le réalisateur ne va pas nous imposer cette vision d'horreur... mais si ! Vous voilà prévenus : il faut fermer les yeux à temps !

Trésors carolingiens à la BnF

Sacramentaire de Drogon, Metz, entre 845 et 855 (BnF)

Des manuscrits vieux de plus de mille ans, ça vous tente ? Mais si, je vous assure, c'est passionant ! En plus, l'expo est très bien faite, très pédagogique. J'ai tout compris aux différences stylistiques entre les différents scriptoriums...

Pour vous mettre en bouche, faites un petit tour sur le site de l'expo, lui aussi est très bien fait !
Lien

Prévoir une petite heure de viste. En sortant, jeter un coup d'oeil à la superbe bibliothèque en cours de rénovation (juste en face de la sortie).

Jusqu'au 24 juin 2007.

Qu'en pensez-vous ?

Ca y est, le Blog Nouveau est arrivé ! Plus beau, plus pro, plus... compliqué à maîtriser !

N'hésitez pas à me laisser votre avis sur ce nouvel emballage !

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